
Associer l’économie et l’humain, la prospérité individuelle et le bien-être collectif était assurément le credo du président de la République du Cameroun SE PAUL BIYA qui n’avait pas anticipé la mondialisation avec son lot de turpitudes des nouvelles technologies.
Pour autant, celui qui sera sans doute un visionnaire devant l’histoire ne cessait de rappeler que la mise en place de son idéal sociétal imprégné des valeurs fondamentales africaines nécessitait rigueur et moralisation.
Zoom sur ces deux notions en adéquation parfaite avec le libéralisme communautaire si cher à ses yeux.
- Un État fort et souverain n’est possible que débarrassé de la corruption et faisant une part belle à l’égalité des chances.
- La liberté d’entreprise incluant une rigueur dans la gestion, le président Paul Biya souhaitait rompre avec le capitalisme sauvage qui fait très peu de place au capital humain.
- Une moralisation dans les pratiques et les approches était de ce fait un préalable pour la mise en place de cette utopie structurante.
Le libéralisme communautaire est-il jamais sorti de l’ornière théorique et idéologique, de la vision politique pour prendre une part active dans la réalité administrative, citoyenne, civique, sociale et économique quotidienne ?
La profession de foi du président Paul Biya il y a bientôt quarante ans, a-t-elle eu le temps de trouver un chemin de prédilection ?
Entre découragement et désenchantement, la société camerounaise, berceau de richesses et de talents devrait, au-delà des cultes de la personnalité exécutés en séances de dédicace d’un livre cent fois réédité, mille fois imprimé, hélas pas une fois implémenté ; devrait donc revisiter cette excellente copie de 1982.
L’œuvre dans son ensemble devait tenir à un ouvrage présenté comme programme ou politique générale. L’heure du bilan est arrivée.
