Quelques propositions à la communauté éducative pour une gestion optimale du calendrier scolaire.

Pr. BODO BERTRAND, Maitre de Conférences, Université de Yaoundé 1; Directeur Sup Prepa

En date 18 mars 2020, sur très hautes instructions du président de la République, Son Excellence Paul Biya, le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Joseph Dion NGUTE a présidé à une concertation ministérielle aboutissant à treize mesures en guise de riposte au COVID-19.  La troisième d’entre elles, ordonnait la fermeture de tous les  établissements publics et privés de formation relevant des différents ordres d’enseignement, de la maternelle au supérieur, y compris les centres de formation professionnelle et les grandes écoles.

Moins d’un mois après les premières mesures, le Comité interministériel chargé de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie COVID-19 envisage la reprise des cours, à la date indicative du 01 juin 2020, dans tous les établissements.  Le chef du gouvernement a invité par ailleurs, les différents chefs des départements ministériels du domaine de l’éducation à réfléchir aux modalités de mise en œuvre de cette directive.

Force est de constater qu’à l’heure actuelle, la continuité du calendrier scolaire est un mystère douloureux autant pour les parents que pour les enfants. Suite à cette situation, les réseaux sociaux ont fait circuler de vrai-faux documents indiquant la suite du calendrier scolaire de l’année à la reprise du 01 juin 2020, mais à la date du 08 mai rien n’est toujours officiel.

Quelques éléments de contextes et des certitudes collectivement partagées sont rappelées ci-après :

  • Le calendrier scolaire (arrêté N° 8111/B1/1464/MINEDUB/MINESEC du 16 juillet 2019) prévoyait la seconde période d’interruption du vendredi 27 mars 2020 au mardi 14 avril 2020.  Le dernier et troisième trimestre était prévu du Mardi 14 avril 2020 au vendredi 05 juin 2020.  Un décompte arithmétique depuis la date du 18 mars 2020 (date d’arrêt des cours) au 26 mai 2020 (date du début de l’examen baccalauréat de l’enseignement général) ou du 01 juin 2020 (date du début de l’examen General Certificate of Education), nous donne en terme de jours où les cours n’ont pas été fait : 7 jours en mars, 13 jours en avril et 12 jours en mai soit un total de 32 jours sur les 179 jours qu’auraient compté l’année scolaire sans interruption, soit un taux sec de couverture de 82.1%. Si l’on tient compte des disparités sur le territoire national, on peut pondérer ce taux à 75% en moyenne.

 

  • Certes, la communauté scientifique semble aujourd’hui s’accorder sur le fait que, la propagation du COVID-19 auprès des enfants est 3 à 5 fois moins virulente que dans le reste de la population adulte. Un bémol s’impose toutefois pour des pays comme le nôtre où, contrairement à ce qui se fait dans les pays du nord, la carte scolaire ne se fait pas par secteurs géographiques de proximité avec le domicile, ce, qui a pour conséquence d’obliger les enfants à emprunter les divers moyens de transport qui demeurent, sauf preuve du contraire, des lieux privilégiés de contamination. Par ailleurs, la réalité des conditions de scolarisation dans nos écoles, collèges et lycées est connue de tous : sureffectif, mauvaise ventilation des salles de classes, sous équipement sanitaire, etc… toutes choses qui rendrait inopérante l’observation et l’application des mesures barrières en milieu scolaire.

 

S’il semble que l’Afrique résiste pour l’instant mieux que le reste du monde à cette pandémie, il convient de souligner que d’après les données du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) au 05 mai 2020, le taux de létalité au Cameroun est d’environ 2.95 %.  Il est à noter en outre que ce taux de mortalité est supérieur à celui du paludisme qui était de 0.013% en 2018 d’après le rapport de l’Observatoire National de la Santé Publique, dans son Rapport de suivi des 100 indicateurs clés en 2019 (page 47). En somme, les données montrent que le pic de l’épidémie n’est pas atteint et que la pandémie COVID-19 restera à cette date de reprise,  un problème de santé publique.

 

  • Face à cette pandémie, les autorités ont su réagir promptement, du moins ne sont pas restées les bras croisés. Nous saluons ici les efforts faits par les différents chefs des départements ministériels concernés par cette question. Des enseignements télévisés sont effectifs et certains ont mis en place des plateformes de télé-enseignement. Nous pensons qu’une évaluation objective de ses différents moyens d’enseignement ne peut être faite sur un délai aussi court de 45 jours. Nous relevons toutefois l’inégalité d’accès à l’électricité ou à internet sur  tout  le territoire national et ceci pour tous les citoyens.

 

 

Partant des postulats sus-évoqués, quelques propositions pouvant faciliter la décision des pouvoirs publics en découlent. Il s’agit notamment de :

 

  • Limiter strictement la reprise des cours au 01 juin 2020 aux classes avec des examens en fin d’année. Pour les autres apprenants, les jurys de classe statueront sur la base des notes des cinq premières séquences pour décider ou non, du passage en classe supérieure.  Pour les élèves des classes maternelles aux classes de première, on devra faire des rattrapages dès 25 % restant lors de la rentrée prochaine en septembre 2020. Cette période de rattrapage pourrait couvrir les trois premières semaines.  Pour ceux des classes terminales, une réflexion poussée doit encore être faite.

 

  • Limiter les sujets d’examen aux enseignements faits jusqu’à la date du 17 mars 2020, qui comme le montre le point 1 plus haut, auront couvert plus de 75 % du programme.  Egalement, comme évoqué au point 3, les différentes mesures prises pour pallier aux présentiels ne peuvent pas garantir l’égal accès à l’éducation dont sont astreints les pouvoirs publics, et ceci, pour une école républicaine qui a le devoir d’accorder les mêmes chances à tous.

 

  • Compte tenu de la situation exceptionnelle actuelle qui aura démobilisé et déconcentré la très grande majorité de nos enfants, il serait judicieux de fournir aux candidats, dans les meilleurs délais, un programme détaillé d’évaluation auxdits examens comme cela est fait dans les concours officiels. Nous proposons que cela soit fait un mois avant la date arrêtée du début des examens. Cela permettrait, à notre avis, aux plus défavorisés, de mieux se préparer pour affronter leur examen.

 

  • A la date indicative du 01 juin 2020, de décaler de deux semaines le calendrier des examens tel qu’il était initialement pensé.

 

  • Augmenter substantiellement le nombre de centres d’examen par une mutualisation des infrastructures (publiques et privées) afin de mettre en œuvre efficacement les mesures barrières.

 

En partageant avec vous cette modeste contribution sur cette question cruciale, nous espérons que nous tirerons des conclusions utiles au bénéfice déterminé de l’éducation de nos enfants.

 

Déconfiner le Marketing, Hacker le virus !

Il n’y aura donc plus des yeux pour s’épater devant nos panneaux publicitaires, ni d’oreilles pour apprécier la musique de nos spots publicitaires. C’est la victoire du Covid19. C’est le Covid19 lui-même.

Tributaire de l’industrie, de l’économie et du patronat, le marketing peut être la victime ou le salut de cette pandémie.

Les nouvelles règles de la vie sociale, avec ses barrières et ses distanciations, obligent les gens à vivre différemment, à réviser leurs modes de consommation, à repenser leur gestion budgétaire.

Au cœur des préoccupations de tout un chacun, la question sécuritaire, au centre de la prise de décision, la peur.

Ainsi, des points de contact autrefois si pertinents, sont retirés du parcours de la cible, le retour aux fondamentaux semble être une piste d’avenir.

  • Les marques sortiront-elles masquées ?

Quoi dire, et comment le dire dans l’intérêt de chacun ? La quadrature du cercle se dessine lorsque l’humanitaire s’impose comme la seule source de crédibilité de chaque action, la marque doit-elle se fondre dans la masse des initiatives anonymes sous la houlette républicaine, ou alors, doit-elle tirer son épingle du jeu en signant ses beaux gestes ?

Mieux encore, la marque doit-elle suspendre l’économie au profit de l’humanitaire, et qui en paiera le prix ? Sponsoring, Mécénat, communication commerciale, quoi dire, et comment le dire dans l’intérêt de chacun ?

Le mécanisme de défense automatique de certaines entreprises en cas de crise est souvent la cessation des opérations de communication. D’autres semblent culpabiliser de faire une communication commerciale quand la vie des gens est en danger.

Le consommateur ne cherche plus la marque mais le produit qui soulagera sa peur. On achète des masques, mais quelle marque fait des masques ?

Le masque est la chose du monde la mieux partagée, mais la marque n’y est pas. Pourquoi ?

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  • La RSE doit-elle porter des gants pour infliger des coups de poings à la pandémie ?

 

Dans les pays en voie de développement, où les Etats sont forcément débordés par la situation, devant une population fleuve, non identifiée et peu contenue, comment accentuer le message social indispensable à la lutte contre la pandémie ? Les réponses « individuelles » des entreprises isolées dans leur stratégie peuvent-elles donner le même terrible impact d’une RSE coordonnée ?

Pensons quelques instants aux conséquences d’une aggravation de la pandémie :

  • Nos cibles mourront par milliers
  • Des chômeurs en sus
  • Baisse du pouvoir d’achat, baisse des profits, baisse de la rentabilité

Il n’y aura donc plus des yeux pour s’épater devant nos panneaux publicitaires, ni d’oreilles pour apprécier la musique de nos spots publicitaires. C’est la victoire du Covid19. C’est le Covid19 lui-même.

Le concurrent devient un partenaire dans la préservation de la vie et du pouvoir d’achat de notre cible. On retrousse les manches, on met de l’argent en commun et on passe à l’offensive de sensibilisation pour réverbérer les mesures édictées par l’OMS et les gouvernements. Nos cibles doivent rester saines et sauves. C’est notre responsabilité sociale et sociétale.

 

  • Distanciation sociale, oui. Distanciation affective, NON.

Comme les rassemblements, sources de jouissances et de réjouissances sont désormais impossibles, il est clair, pour certaines marques que la consommation diminue. Et comme la consommation diminue, elles font baisser l’interaction, et le lien se rompt au fur et à mesure.

Pourtant, la cible, le consommateur, cette valeur suprême au-dessus de laquelle, il n’y a que Dieu, a reconfiguré ses besoins. Tous les enfants sont à la maison, que font-ils en longueur de journée ? TV, Internet…avec des contenus non maîtrisés.

Imaginons une chaîne d’éducation scolaire avec des cours sponsorisés par des marques, dispensés par l’enseignant (ce héros tant ignoré) qui devient ambassadeur de la marque. Les cours d’histoire par exemple ne rassembleront pas que les élèves mais toute la famille, des exercices faits comme les jeux TV (Questions pour un champion). Le programme scolaire deviendra, littéralement un jeu d’enfants. En gros, il y a ici une opportunité extraordinaire pour les marques de proposer un enseignement plus dynamique. La cible, le consommateur ne doit pas être un idiot. Un consommateur avisé en vaut deux.

Il y’a ainsi, par secteur et par segment des cibles, des reconfigurations conversationnelles qui peuvent être imaginées avec le concours des médias, des régisseurs et des communautés urbaines.

Baisser le coût de l’achat d’espace, voire, le supprimer pour permettre aux marques d’organiser des contenus dans l’intérêt suprême du consommateur-citoyen est une proposition que doit examiner qui-de-droit.

Disons-nous les choses, l’espoir est indispensable, la créativité obligatoire, la solidarité fondamentale mais qui devra mettre tout cela en œuvre dans notre société sinon le marketing et ses représentants ?

C’est une lourde mission, mais totalement à la portée de nos intelligences et de nos compétences résilientes par nature, agiles par nécessité.

 

La Proposition indépendante papale

Faut-il croire, que cette France-là, a nourri l’Achéron de tant de cadavres, en rituel sacrificiel, pour épargner à sa fille à FRIC, le désastre apocalyptique, ajoutant à cette hécatombe expiatoire, une enveloppe d’aide dépassant le milliard d’euros ?

Pour Stopper, la propagation exponentielle de la pandémie ;

Le pape, pas Diouf, l’autre,  qui ne parle guère comme une pie, ouvre une soupape de sortie de crise pour l’Afrique avant son entrée (fracassante selon les prévisions), en proposant  aux puissances mondiales impuissantes devant Coronavirus, une annulation pure de la dette à date de ce continent déjà bien assez malade sans Covid19.

Cet éclair papal portera-t-il l’écho de l’appel international  à générosité à bon port ?

En France, ce paradis rance,  OUI.

Dans une commisération outrageant le bon sens, Macron veut aider l’Afrique à vaincre le Covid19 qui a mis en son territoire plus de quatorze mille macchabées sur le tapis en confinant plus de 65 millions d’habitants.

Faut-il croire, que cette France-là, a nourri l’Achéron de tant de cadavres, en rituel sacrificiel, pour épargner à sa fille à FRIC, le désastre apocalyptique, ajoutant à cette hécatombe expiatoire, une enveloppe d’aide dépassant le milliard d’euros ?

Pourtant de cette Afrique, elle détient encore la planche à fric, clef de répartition des ressources rares.

Donc le continent le moins touché est le plus aidé, alors qu’à côté, en Europe, l’Italie, résidence papale déplorait le manque de solidarité européenne.

Mon bon sens vient de péter un câble !

Comment rester sain et sauf dans la tempête?

[Aux chantres de la critique pour la critique et autres ténors de la péroraison creuse]

 

Comment traiter avec le respect qu’elle mérite, l’action du gouvernement quand bien même nous l’aurons trouvé maladroite, si tant est qu’il eut pu en être autrement ?

[Aux chantres de la critique pour la critique et autres ténors de la péroraison creuse]

Pendant qu’une partie de l’humanité réfléchit sur les moyens de tirer parti de la situation actuelle, et qu’une autre s’échine à sortir le Tout de cette situation, un dernier carré d’hommes se pose en observateurs. Jugeant à l’emporte-pièce, ce qu’ils voient, ou ce qu’ils croient voir. On critique qui la politique, comme si la politique a sauvé un pays plus qu’un autre, qui l’infrastructure sanitaire, comme si les mieux pourvus sont les moins touchés, qui la communication, comme si le virus succombait au nombre de discours…etc.

C’est à ces derniers hommes [Carré] que je formule ce message.

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Avoir des yeux ne suffit pas pour bien voir. Nous avons besoin d’une bonne conscience pour mettre ce que nous voyons en perspective et tirer parti des opportunités que nous offre chaque situation dépouillée de ses apparences premières.

Les médias et les réseaux sociaux que nous consommons avec frénésie « confinent » le développement de notre « bonne conscience » en accentuant les données critiques qui sont celles de la peur, de l’angoisse et du jugement de valeurs.

Quand nous n’avons pas appris à voir, ce que nous voyons ressemble à l’enfer. Apprenons donc à bien voir, analyser et comprendre les événements actuels afin de nous en servir de mieux en mieux.

Ainsi faudra-t-il, non seulement avoir l’œil, mais aussi la « bonne conscience » pour la mettre en perspective pour réaliser que tout se joue à une échelle planétaire et que le challenge est humanitaire. Ce n’est pas une question de développement ou de sophistication du système sanitaire ; il s’agit d’une épreuve mondiale dans le sens pédagogique du mot.

Chaque gouvernement fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a et aucun gouvernement ne peut faire mieux que ce qui est possible dans l’état actuel de notre… « Bonne conscience ».

C’est précisément cette « bonne conscience » qui va nous conduire d’abord à :

  • une obéissance aveugle aux consignes de sécurité des autorités reconnues comme telles,
  • une barrière bienveillante dans notre cercle social pour ne laisser filtrer aucune information « non identifiée » source d’émotions négatives et/ou de comportements à risques

Et si malgré tout cela, le « malheur » venait à nous frapper ou frapper un de nos proches, trouvons encore en nous la force de reconnaître que la souffrance nous donnera plus de force quand elle sera passée. La souffrance engendre la force et la force donne la vie. Cette petite souffrance que vous ressentez à l’échelle est individuelle, n’est rien en comparaison à ce que l’humanité gagnera. Car elle vaincra.

La fermeture des frontières par exemple sera l’occasion exceptionnelle et idoine de remettre au goût du jour, la question du développement du tissu industriel de nos Etats dans les secteurs prioritaires, cette réflexion s’imposant à tous comme une évidence, provoquera l’unanimité qu’on n’aurait jamais espérée sans cela !

Si nous sommes dans les pays où nous nous trouvons, c’est pour apprendre à lutter avec les moyens que nous avons et que nous n’avons pas à notre disposition. Les autres sont dans une situation différente, mais toutes les choses sont égales par ailleurs.

Il y’a dans tout ce que nous vivons des champs de possibilités vastes en fonction de notre « bonne conscience » seule capable de nous faire voir, les bonnes choses d’ici-bas.

« Et nous avons certes écrit dans le Zabour, après avoir mentionné (dans le livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs. » (sourate al-Anbiya [les prophètes]).

Coronavirus: Par delà le Mal

Les meilleurs vivent et survivent avec l’espoir de trouver le bout du tunnel ou de créer la lumière au bout de ce tunnel, le reste de la masse est noyé dans les cris, les pleurs et les grincements de dents, véritable état d’enfer.

{ Et Nouh, quand auparavant il fit son appel. Nous l’exauçâmes et Nous le sauvâmes,
ainsi que sa famille, de la grande angoisse } [ Sourate 21 – Verset 76 ]

Les circonstances exceptionnelles de l’actualité réveillent en ma mémoire, l’allégorie du déluge et de l’arche de Noé, et à ce titre, me poussent à un rapprochement avec chacun de nous, ce rapprochement ayant pour but de cristalliser les facteurs qui dans leur ensemble vont constituer les données objectives de salut.

Le déluge est celui du Covid19 sans doute mais aussi ses implications émotionnelles de panique, de peur et d’angoisse, il convient de s’extraire de cette vague stressante et bâtir un refuge à partir duquel nous trouverons les modalités d’un nouvel art de vivre par temps de catastrophe.

Malgré l’incertitude (sur la durée et l’intensité du phénomène) il faut savoir espoir garder, nous devons renoncer à la compétition pour embrasser la coopération avec le reste de l’humanité, car nous sommes tous précieux et c’est par l’application des mesures barrières que notre compassion se sublime. Car, en cela, nous manifestons de l’amour pour nous-même et pour notre prochain. Se protéger veut à la fois dire, se protéger des autres, protéger les autres. L’humanité doit vaincre.

Nous n’avons aucun mal à craindre, aucun coupable à trouver. Ce qui se passe, à bien observer, apporte plus de bien à l’humanité que de mal, malgré la puissance de la peur qu’elle engendre.

L’immobilisation des grands consommateurs des énergies noires et le ralentissement de l’activité industrielle productrice survoltée semblent donner à mère-nature un instant de répit pour recharger ses batteries, comme une espèce de machine qui exigerait un redémarrage après un bug. La terre peut gagner des dizaines de milliers d’années supplémentaires de vie grâce à quelques mois de confinement.

Le retour à l’essentiel, la révision des liens et des liants sociaux et familiaux, la gestion rationnelle du temps semblent être des pistes de méditation que le coronavirus nous ouvre, mais nous nous acharnons à penser que c’est un tueur de sang-froid, malgré le nombre important de guérisons que l’on observe.

Pour revenir à l’allégorie initiale, il convient que nos analyses, nos sorties soient des contributions à  la construction d’une arche d’espoir, un peu comme dirait le psalmiste « même quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal », en effet, le mal n’est que la forme grossière d’un bien subtil et durable.

Les défis sont à plusieurs niveaux : scientifique, politique, économique, citoyen et même spirituel, pourquoi pas émotionnel !

Les meilleurs vivent et survivent avec l’espoir de trouver le bout du tunnel ou de créer la lumière au bout de ce tunnel, le reste de la masse est noyé dans les cris, les pleurs et les grincements de dents, véritable état d’enfer.

 

Je vous laisse ma paix.

Silence, on lutte contre le COVID19 !

Taisez vos idées toutes faites.

Taisez vos ritournelles critiques sur l’incapacité des autres.

Taisez-vos prétentions,

Depuis plus de 3 mois, un méchant virus innommable secoue le monde.

Oppidum après oppidum, il déjoue les systèmes sécuritaires et sanitaires des grandes puissances mondiales.

Iconoclaste, il coupe les têtes de nos figures emblématiques : De Manu Dibango à Pape Diouf, il se fiche comme d’une guigne du statut et du talent. Même si à la surprise générale, il semble jusqu’ici épargner le Président de l’Assemblée Nationale, et personne ne comprend pourquoi ; Preuve peut-être bien de son imprédictibilité qui met les neurones scientifiques à rude épreuve. Raoult est renvoyé à ses chères études.

Son expansion géométrique dans le monde bat en brèche le paradigme de la toute-puissance humaine, de la préséance de l’homme sur tout le reste.

Arrivé au Cameroun comme il ne pouvait en être autrement dans la configuration actuelle du trafic international, il s’est comporté comme à son habitude, se disséminant de proche en proche, aidé en cela par une population incrédule mais espérant la protection du dieu-soleil qui brûlerait de ses rayons, les ardeurs dévastatrices de virus sans foi, ni loi.

Certains bien-pensants estiment que c’est le moment rêvé de monter au créneau pour crier haro sur l’incompétence, l’inconscience, l’impréparation d’un gouvernement en quête de solutions satisfaisantes pour tous, c’est-à-dire alliant la sécurité des populations et la sécurité de la petite économie, sans négliger le reste.

Tout se passe comme si, partout où le virus s’est manifesté c’était normal, évident et prévisible, mais une fois arrivé au Cameroun, ce virus a changé de comportement décidant de s’accrocher uniquement sur l’indolence, l’apathie et l’inertie de notre gouvernement gérontocrate.

Dès la communication des 13 premières mesures barrières du gouvernement, les plus diligents parmi les critiques avaient déjà identifié un « copié-collé » hors-contexte, et régulièrement hors de propos pour notre population, quelques jours plus tard, on observait çà et là dans les médias, les réseaux sociaux des exemples des autres pays en confinement cités comme exemple et les critiques de second ordre demandant pourquoi ce gouvernement était si incapable de copier le bon exemple !

Il est souvent habituel d’observer un dérèglement de la rationalité dans des moments de panique, osons penser que les camerounais sont dans la panique, ce qui justifie cette logorrhée hypercritique. Or, dans les comportements observés dans la rue, les marchés et certains citoyens mis en quarantaine, on est en droit de questionner la prise de conscience des camerounais qui continuent de se comporter comme si le gouvernement les obligeait à mener une vie à laquelle ils souhaitent mettre un terme.

  • « Lavez-vous les mains » dit l’Etat
  • « Où est l’eau ? » réplique  le peuple
  • Ne surchargez pas
  • Qui va payer le carburant ?
  • Travaillez avec prudence
  • Pourquoi tu ne nous dis pas de rester à la maison comme les autres font ?

Ainsi va la République Originale du Cameroun.

Quant à moi, je retourne à ce silence que la gravité de la situation m’ordonne en espérant que chaque camerounais, dans un élan de responsabilité, soutienne sans conditions, l’ensemble des hommes et des femmes qui se battent pour limiter les dégâts, par-delà leurs infirmités !

CAN2019: Douala se démaquille pour être plus belle.

Le patrimoine touristique du Cameroun sera revalorisé au-delà de la CAN 2019.
Le gouvernement agit sur un programme de revalorisation des infrastructures à long terme.

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On connaît déjà les retombées économiques de cet événement d’envergure, qui sera l’été Camerounais sur le plan continental avec des répercussions mondiales.
On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, Douala est la vitrine du pays et doit le rester. Port,aéroport et réseau routier doivent refléter l’image de notre petit Paris.
C’est la porte d’entrée et de passage obligée.

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Les travaux en cours feront la lumière et la fierté du pays pour plusieurs décennies.
C’est Le moment de redorer notre blason. Tous les projecteurs sont braqués sur la capitale économique du Cameroun.
Les fauteurs de troubles et empêcheurs de tourner en rond sont démasqués. Reste désormais à les mettre hors état de nuire. La population de Douala est conviée à faire bloc derrières les forces du progrès et faire échec aux partisans du blocage, du boycott et du mal.
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l’Afrique: Ni PUB, Mi-soumise

J’observe que:

La langue d’une civilisation décrit comment les peuples voient et interprètent le monde. Certaine sagesse populaire dit que le monde est une projection de notre langage. Pour preuve, il est des réalités peintes dans certaines langues qui sont innommables dans d’autres. On en déduit alors que, pour comprendre l’univers d’un peuple, il faut savoir comment il s’exprime.

Les langues et civilisations africaines, très imagées, riches en onomatopées et autres tournures idiomatiques connaissent un épanouissement évident dans les arts oratoires (griots, contes, musique, épopée).

Or, la publicité (mot qui n’existe pas par exemple dans ma langue maternelle -Eton-) qui nous est offerte par une civilisation amie, est souvent utilisée sans, ce que l’église catholique a appelé : l’inculturation.  L’inculturation ne consistant pas à utiliser les mots locaux simplement, mais à convoquer tout l’univers visuel et symbolique invoqué par ces mots-dits.

De là vient l’étonnement qui se formule en la question suivante : Au-delà des mots, comment l’univers africain vit la publicité, vit dans la publicité et survit ou pas avec la publicité ?

La préoccupation est née d’une observation attentive de la communication publicitaire qui a entouré la fête de Pâques de certaines agences et entreprises.

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L’usage des œufs de Pâques a notamment eu le mérite de nous mettre la puce à l’oreille.

Pourquoi les œufs à Pâques ? Cette pratique (chasse aux oeufs) existe-t-elle au Cameroun ? Qu’est ce qui justifie l’usage dans la publicité alors qu’aucun comportement rituel ne le valide dans nos mœurs ?

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Le problème

Les produits culturels que semblent consommer les peuples africains tendent à venir de la civilisation-amie occidentale. Ces produits finissent par donner aux consommateurs une certaine apparence : là est leur personnalité. La personnalité est un agrégat de postures, de réflexes, de savoirs, de mots, d’automatismes et d’idées-toutes-faites que la communication attribue à l’individu qui la porte et s’en croit propriétaire.

Or, cette civilisation et les comportements qu’elle induit sont purement artificiels à l’opposé de la civilisation intrinsèque gravée dans nos ADN qui constitue notre essence, si malheureusement réprimée au profit d’une consommation mimétique jusqu’à l’automatisme et dont le prolongement se trouve dans nos créations publicitaires.

L’africain, qu’il soit créatif ou consommateur, vit avec ce divorce intérieur entre sa personnalité qui lui donne l’assurance d’exister et son essence qu’il est conscient de ne pas écouter, avec un doux remords. Il produit et consomme des biens dont le sens peut lui échapper, mais qu’il reproduit comme par peur, paresse ou obligation.

Le créatif est-il Influencé ou inspiré ?

Luttant sans cesse entre les divagations de son imagination débridée et les contraintes commerciales et identitaires  de l’annonceur, souvent dans l’urgence de la pensée, le créatif livre un visuel « conforme » aux apparences existentielles de son milieu, loin des « insights » essentiels de sa culture, son histoire. Après tout, c’est d’abord un budget qu’il faut gagner!

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