{ Et Nouh, quand auparavant il fit son appel. Nous l’exauçâmes et Nous le sauvâmes,
ainsi que sa famille, de la grande angoisse } [ Sourate 21 – Verset 76 ]
Les circonstances exceptionnelles de l’actualité réveillent en ma mémoire, l’allégorie du déluge et de l’arche de Noé, et à ce titre, me poussent à un rapprochement avec chacun de nous, ce rapprochement ayant pour but de cristalliser les facteurs qui dans leur ensemble vont constituer les données objectives de salut.
Le déluge est celui du Covid19 sans doute mais aussi ses implications émotionnelles de panique, de peur et d’angoisse, il convient de s’extraire de cette vague stressante et bâtir un refuge à partir duquel nous trouverons les modalités d’un nouvel art de vivre par temps de catastrophe.
Malgré l’incertitude (sur la durée et l’intensité du phénomène) il faut savoir espoir garder, nous devons renoncer à la compétition pour embrasser la coopération avec le reste de l’humanité, car nous sommes tous précieux et c’est par l’application des mesures barrières que notre compassion se sublime. Car, en cela, nous manifestons de l’amour pour nous-même et pour notre prochain. Se protéger veut à la fois dire, se protéger des autres, protéger les autres. L’humanité doit vaincre.
Nous n’avons aucun mal à craindre, aucun coupable à trouver. Ce qui se passe, à bien observer, apporte plus de bien à l’humanité que de mal, malgré la puissance de la peur qu’elle engendre.
L’immobilisation des grands consommateurs des énergies noires et le ralentissement de l’activité industrielle productrice survoltée semblent donner à mère-nature un instant de répit pour recharger ses batteries, comme une espèce de machine qui exigerait un redémarrage après un bug. La terre peut gagner des dizaines de milliers d’années supplémentaires de vie grâce à quelques mois de confinement.
Le retour à l’essentiel, la révision des liens et des liants sociaux et familiaux, la gestion rationnelle du temps semblent être des pistes de méditation que le coronavirus nous ouvre, mais nous nous acharnons à penser que c’est un tueur de sang-froid, malgré le nombre important de guérisons que l’on observe.
Pour revenir à l’allégorie initiale, il convient que nos analyses, nos sorties soient des contributions à la construction d’une arche d’espoir, un peu comme dirait le psalmiste « même quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal », en effet, le mal n’est que la forme grossière d’un bien subtil et durable.
Les défis sont à plusieurs niveaux : scientifique, politique, économique, citoyen et même spirituel, pourquoi pas émotionnel !
Les meilleurs vivent et survivent avec l’espoir de trouver le bout du tunnel ou de créer la lumière au bout de ce tunnel, le reste de la masse est noyé dans les cris, les pleurs et les grincements de dents, véritable état d’enfer.
Je vous laisse ma paix.